Avec le recul, de quoi êtes vous le plus fier, le podium ou cette victoire d'étape ?
La victoire d’étape c’est magnifique mais être 3e du général, cela montre une réelle régularité sur toute la course et dans les étapes les plus dures.
Est-ce qu'un pur grimpeur comme vous peut gagner un Grand Tour ?
Oui bien sûr, un grand tour comme celui là avec beaucoup de montagne et peu de contre la montre.
Avec le recul je me dis que la première place n’était pas si loin.
Considérez vous aujourd'hui que votre parcours en 2011 a servi de déclencheur au cyclisme français ?
Non , je pense que beaucoup de coureurs français avaient déjà ouvert la voie , comme Thomas Voeckler par exemple.
Quelles sont les différences entre le Giro et le Tour de France ?
Les cols d’Italie sont souvent beaucoup plus pentus que ceux du tour de France et en mai les conditions climatiques peuvent aussi être très compliquées. Le Giro est beaucoup moins verrouillé que le Tour, on assiste souvent à une course plus débridée qui favorise les attaques.
Est ce que avez un peu regretté le manque "d'impact" médiatique de cette place, la meilleure d'un Français depuis des lustres sur le Giro ?
Oui j’ai beaucoup regretté de ne pas être monté sur le podium a Milan [NDLR: Il est monté sur le podium suite au déclassement d'Alberto Contador]. J’ai reçu mon trophée à posteriori, mais il n’a pas eu la même saveur et je pense que ma place n’a de ce fait pas eu le même impact dans le milieu et pour le grand public. Mais je sais aussi que je n’ai jamais été le chouchou des journalistes !
A contrario, avez vous acquis une belle popularité en Italie ? Comme un Thibaut Pinot quand il est venu faire 4e en 2017 ?
En Italie, j’étais beaucoup encouragé et reconnu, c’était super agréable de courir la bas. Les gens me surnommaient « piccolo Pantani » , dû à mon look probablement ! Et cela me plaisait puisqu'il est mon idole
Etienne GOURSAUD