11 Avril 2020
Football - Coupe du monde 2010 : Coupe du monde de la honte.
Difficile de faire pire. La campagne des Bleus lors de la coupe du monde 2010 fut une réelle catastrophe. Déjà lors du barrage contre l'Irlande, avec cette qualification entachée de la fameuse main de Thierry Henry (que je ne blâme pas car j'aurais sans doute fait pareil à sa place). Pourtant j'y croyais. Pas forcément au titre, mais à un bon parcours. D'une, on rappelle que le tirage au sort avait été favorable aux Bleus. Afrique du Sud, Mexique et Uruguay, rien d'insurmontable. Puis ces Bleus, même en difficulté collectivement, regorgeaient de vrais talents. Florent Malouda, Thierry Henry, Nicolas Anelka, Franck Ribéry, Hugo Lloris pour ne citer qu'eux. Un match nul insipide contre l'Uruguay pour commencer. Bon ok rien de transcendant, mais quatre ans auparavant, on avait commencé pareil contre la Suisse. Donc rien d'alarmant non plus. Puis le naufrage contre le Mexique et cette défaite 2-0. Le lendemain la Une de l'équipe "Va te faire enc**** sale fils de p***" révélatrice des tensions dans l'effectif. Mais est-ce que cette phrase a réellement été prononcée par Nicolas Anelka ? J'en doute un peu. Mais c'est le début de la fin. La grève de la honte, avec des joueurs qui refusent de descendre du bus, qui refusent de s'entraîner, comme des enfants gâtés qui ont perdu le sens des réalités. On ne connaît que trop cet épisode naufrage. Le dernier match, défaite 2-1, contre le pays organisateur l'Afrique du Sud, qui sauvera lui la face, n'est presque que anecdotique. Les Bleus ont fait un mondial indigne de son niveau, du niveau de nombre de ses éléments. Mais cette campagne est révélatrice que le football peut aller vite. La déconstruction, quatre ans après la finale de 2006. Mais aussi la reconstruction avec ce quart quatre ans plus tard mais surtout cette deuxième étoile en 2018. Ne jamais désespérer, mais ne jamais croire que quelque chose est acquis dans le sport comme dans la vie, qui se charge vite de vous remettre à votre place.
Rugby - Coupe du monde 2015 : Un quart et puis s'en va
Contrairement au mondial de foot, je dois avouer que je n'avais pas beaucoup d'espoir quant aux chances des Bleus au départ de ce mondial 2015 de rugby. Tout au mieux un quart de finale, au vu de la relative facilité de la poule, avec juste l'Irlande comme écueil (contrairement à 2019 avec une poule plus corsée). Mais même les matchs faciles se sont révélés être corsés pour des Bleus sans âme, sans cap, meurtris par trois longues années de crise. Une défaite face à l'Irlande, pour terminer deuxième et affronter les All-Blacks. Une revanche quatre ans après l'injustice de la finale de 2011. Les Blacks craignent les Français. Mais vu qu'ils les craignent, on sait qu'ils ne galvauderont pas le match. Mais, contrairement aux autres confrontations, cette fois-ci les Bleus n'ont pas les armes. Ils encaissent plus de 60 points et se font balayer comme une vulgaire nation de seconde zone. C'est d'ailleurs le sentiment que j'ai eu durant tout ce mondial. On était une équipe de seconde zone, indigne de porter le maillot bleu. Constat cruel, mais lucide. Notre présence en quart n'a été du qu'on ai évité des équipe comme l'Ecosse, le Japon où encore Fidji, sinon c'était l'élimination historique au premier tour. Chose qu'on a évité l'an passé également dans une coupe du monde guère plus brillante, mais d'où on est sorti avec davantage d'honneur. Contrairement à la "branlée" de 2015. Qu'on espère oublier rapidement...
Handball - Coupe du monde 2019 et Euro 2020 : Chemin de croix des Bleu(e)s.
C'est peut-être un caprice d'enfant gâté là. Sans doute même. Il faut dire qu'en France, le handball a souvent rimé avec grandes victoires. Alors les voir perdre ça fait toujours comme une sensation bizarre. Alors quand la nation se crashe à deux reprises à un mois d'intervalle, on est comme sonné. La catastrophe commence avec les filles, éliminées dès le premier tour - historique - d'un mondial dont elles étaient tenantes du titre. D'entrée une défaite contre la Corée du Sud, puis un nul contre le Brésil. Laborieuses, incapables de trouver des solutions en attaque placée, les Bleues n'y sont pas. Elles redonnent espoir en vainquant Australie et surtout Allemagne. Mais le Danemark sera l'obstacle de trop. Une défaite, celle de trop. Après un titre mondial et européen, coup d'arrêt pour cette génération dorée, pourtant peu changée. Peut-être vues trop "belles". Il restait l'Euro masculin pour sauver les meubles. Mais au final, les mêmes carences offensives, surtout sur attaque placée. Une défaite d'entrée contre la surprise Portugaise, que j'aurai beaucoup aimé voir aux J.O. Le TQO n'étant pas encore reprogrammée. Car oui, il y a péril dans la demeure chez les garçons, triples finalistes sortant, pas encore sûrs d'aller à Tokyo en 2021. Pour les filles comme pour les garçons, cela sonne comme un réel avertissement. Il va falloir sans doute changer la recette et trouver la nouvelle formule magique. Cela dit, on a un peu plus de mal à les blâmer que pour d'autres sports. Ils/elles ont tant brillé qu'il faut savoir admettre une période de vache maigre, si celle-ci venait à arriver.
Tour de France 2014 : Contador brise son rêve dans les Vosges.
J'y ai consacré une rétro ici mais je voulais revenir encore sur cet épisode "tragique" de la carrière du Madrilène. Après une année 2013, où il a subi la domination de la Sky et de Christopher Froome, il abordait revanchard la saison 2014. Avec de grandes victoires au général de Tireno-Adriatico et Pays-Basque. Surtout, même s'il ne le gagne pas, il a montré au Dauphiné qu'il était au moins aussi solide que le Britannique en montagne. Pourtant, habitué à frapper fort dès le Dauphiné, Chris Froome a du accepter de se faire lâcher par Alberto Contador. On attendait un fameux duel pour ce Tour de France. Mais ni l'un ni l'autre ne verront la haute montagne. Froome éliminé sur chute dans l'étape des pavés. Contador chute lui dans les Vosges, dans la difficile étape menant à la Planche des Belles-Filles. Il s'est accroché durant une trentaine de kilomètres avec ses équipiers, avant de renoncer. Tristesse infinie pour sa dernière grande année sportive. Il se vengera en remportant la Vuelta, sa troisième. Mais cela n'enlèvera jamais mon immense déception. Car Alberto Contador ne sera plus jamais en mesure de peser sur la course du Tour de France. Terrible destin pour l'Espagnol. Et immense déception certainement amplifié par l'admiration que j'ai et que j'ai toujours eu pour l'Espagnol, coureur à panache, malgré un contrôle antidopage positif. J'aurai tellement aimé le revoir lutté pour une victoire finale sur le Tour. Cela restera comme une immense déception !
Football - Ligue des Champions 2016-17 : La remontada !
Sonné, KO. En sortant du bar ou je regardais le match, limite je ne connaissais plus le chemin pour rentrer chez moi. Non pas une consommation excessive de bière mais bien par un match de foot dont le scénario aussi fou que dramatique, m'a laissé pantois. Mes amis présents avec moi également, mais aussi l'ensemble des gens qui ressortent dans l'incompréhension générale. Comment, après avoir gagné 4-0, le PSG a t'il pu se faire éliminer de la Ligue des Champions ? Enfin, pensait-on, Paris allait tenir l'exploit majeur de l'époque qatarie, en éliminant le FC Barcelone. après avoir gagné 4-0. Il suffisait juste de "valider" le match retour. Mais d'entrée, la fébrilité des Parisiens est criante, ils encaissent rapidement deux buts et la sérénité fait place à la peur dans le bar. Peur qui s'intensifie en 2e mi-temps au moment du 3e but. Alors autant vous dire que le soulagement était immense quand Cavani marque le but du 3-1. Il faut trois buts à Barcelone, qui n'y est plus. Di Maria a la balle du 3-2, action ou Piqué doit prendre un rouge tous les jours. Une des nombreuses erreurs arbitrales de cette soirée cauchemardesque. Pourtant à 8 minutes du terme, toujours 3 à 1. Paris y est presque. D'ailleurs les commentateurs des différentes chaines en sont convaincus. Le but sur coup franc de Neymar apparaît comme anecdotique. Beaucoup celui de Messi sur penalty. Un penalty imaginaire. Paris craquera au bout du temps additionnel. KO comme un boxeur. Incompréhensible ! Paris subira une deuxième remontada deux ans plus tard, avant de vaincre le signe indien cette année, en remontant cette fois-ci. Mais, incroyable malchance, peut-être sur une édition qui n'ira pas à son terme...
Etienne GOURSAUD